Denis Dailleux

The martyrs of the revolution

A tribute to the victims of the Egyptian revolution in an attempt to make sense of the current upheaval. Through his photographs, Denis Dailleux pays tribute to the martyrs, those (often young) men and women who fell victim to police and pro-Mubarak militia violence and lost their lives during the Egyptian revolution of January 25, 2011. Mahmoud Farag and Abdellah Taïa use the testimonies of those who knew them best to tell the lives of the departed and the nature of their commitment. "It's something I believe in. I want to believe that the lives of the Arab people and the way they see themselves have changed. They have a voice. They have the streets. They have the means to express and claim their rights. Their dreams. Their desire for justice and dignity. Their will to become free citizens, protected by laws. Far away from subservience. Set in motion. Grounded in debate. Debate about freedom. One's own. That of others. The Arab world right now is one big laboratory for all those ideas."  (Abdellah Taïa)

Un hommage aux victimes de la révolution égyptienne pour comprendre les bouleversements actuels. À travers ses photographies, Denis Dailleux rend hommage aux martyrs, ces hommes 
et ces femmes – souvent jeunes – qui ont perdu la vie lors de la révolution égyptienne 
du 28 janvier 2011, victimes des violences policières et des milices pro-Moubarak. 
Mahmoud Farag et Abdellah Taïa retracent la vie des défunts et la nature de leur 
engagement à partir des témoignages de leurs proches. « Je crois en cela. Je veux croire que la vie des Arabes et leur rapport à eux-mêmes 
ont été modifiés. Ils ont la parole. Ils ont les rues. Ils ont les moyens d’exprimer 
et de revendiquer leurs droits. Leurs rêves. Leur désir de justice et de dignité. 
Leur volonté de devenir des citoyens libres, des individus protégés par les lois. 
Loin de la soumission. Dans le mouvement. Le débat. Autour de la liberté. 
La sienne. Celle des autres. Le monde arabe est en ce moment un grand 
laboratoire pour toutes ces idées. »  (Abdellah Taïa)

Texte: Abdellah Taïa et Mahmoud Farag